Jeudi 5 décembre 2019

Il est présentement 8:35 am. Ma fille est à l’école et mon chum s’occupe de notre petit bonhomme dans le salon. Je suis assise dans ma chambre, la porte fermée et je fais mon possible pour me détendre. La meilleure façon pour moi de me vider le coeur, c’est d’écrire. Voici donc un texte spontané écrit ce matin même. Il y a probablement des fautes, je n’ai même pas le temps de réviser!

Je l’attend depuis longtemps ce jeudi 5 décembre. L’année 2019 a été assez intense au niveau de ma santé. Tyroïdite en février suivie d’une mononucléose cet été, urticaire chronique et allergies alimentaires à tout ce qui est végétalien ou presque. Et finalement, ceci: En octobre dernier, je sortais de la douche quand j’ai sentie une bosse dans mon sein droit. Le fait de découvrir une masse dans un sein est plutôt inquiétant. Mon premier réflex a été de faire comme si je n’avais rien d’anormal. « Ce doit être les hormones, ça ne sera plus là demain. ».

Le lendemain soir, mon chum met son bras par-dessus moi et sent quelque chose. Je sais ce qu’il va me dire et j’angoisse. Je vais dans la salle de bain et cette fois-ci, je palpe la masse pour vrai. C’est réel. Elle a la taille d’une grosse olive. J’appelle la clinique le lendemain matin pour prendre rendez-vous avec mon médecin de famille.

Le premier rendez-vous

1 semaine plus tard, la masse est maintenant de la taille d’une balle de ping pong. Mon médecin de famille pense que c’est un kyste, rien d’inquiétant, mais me donne une référence pour passer une échographie. Dans mon secteur, l’attente pour un rendez-vous d’échographie dans le réseau public est de 2 mois.

Échographie et mammographie

Une semaine passe, puis une autre. Je n’en peux plus d’attendre et je fini par prendre rendez-vous au privé, qui me réfère à une clinique semi-privée couverte par l’assurance maladie. J’ai rendez-vous quelques jours plus tard. La masse mesure maintenant approximativement 3,5 cm de diamètre.

On m’appelle le lendemain de l’échographie. On veut me revoir pour une mammographie dans les 24 heures. C’est là que je comprend que je n’ai pas un simple kyste… On m’avait aussi dit que c’était rare de faire passer des mammographies à des jeunes de moins de 35 ans, donc rien pour me rassurer. La dame qui effectue ma mammographie m’explique que c’est fort probablement un fibroadénome, une tumeur bénigne du sein. Elle me dit de ne pas m’inquiéter, mais vu la taille, je vais probablement devoir me la faire enlever.

Coup de téléphone le lendemain de la mammographie: Je vais devoir aller passer une biopsie. Ce n’est pas un service offert à cet endroit, donc je me retrouve dans le milieu public. On transfert mon dossier à la clinique du sein de l’Hôpital Sacré-Coeur et me dit qu’on va m’appeler pour fixer un rendez-vous. Une semaine passe, puis une autre… Ma masse grossit encore et je deviens très impatiente. Je téléphone, on ne trouve même pas mon dossier. On me transfert 12 fois. Je fini par tomber sur quelqu’un qui trouve mon dossier, mais elle me fait comprendre avec très peu de sympathie que ça ne sert à rien d’appeler.

Elle m’appelle quelques jours plus tard, mais seulement pour me donner un rendez-vous d’ouverture de dossier 2 semaines plus tard. Pas de biopsie de prévue encore.

Entre temps, gracieuseté d’internet, je me prépare à tous les scénarios possibles. Une masse au sein qui grossit à cette vitesse, c’est possible que ce soit une tumeur phyllode. Pour faire une histoire courte, une tumeur phyllode peut être bénigne, mais peut aussi être maligne. C’est une tumeur qui demande un retrait d’une plus grande marge lors d’une opération, voir même une mastectomie si la marge sécuritaire n’est pas atteignable. À ce moment, je ne vois même pas comment ils pourraient enlever une marge, puisque la masse est de la grosseur de mon sein. Même si j’essaie de ne pas stresser, j’ai peur… Le mot cancer, c’est loin d’être rassurant et l’idée de me faire enlever les seins me fait capoter.

Biopsie

Le matin de mon rendez-vous d’ouverture de dossier, je vais chercher le cd, qui vient avec les rapports de mes examens. Dans la voiture, j’ouvre les documents.

Masse qui présente des cellules atypiques. Il faut minimalement envisager une tumeur phyllode. Biopsie nécessaire.

À ce moment, je comprend que la tumeur phyllode est bel et bien possible… Ce n’est pas seulement moi qui se fait des scénarios.

Je rencontre la médecin de la clinique du sein, qui me confirme que je vais devoir subir une chirurgie et qu’on ne peut rien savoir de plus pour l’instant. Elle me met prioritaire pour la biopsie, vu la taille de la masse qui est rendue énorme. Je retourne angoisser chez moi.

Téléphone 2 semaines plus tard. On me dit qu’il y a une place dans 3 jours pour ma biopsie, enfin. La médecin me passe une échographie avant la biopsie. Mon ganglion sous l’aisselle est anormal. Elle veut faire une biopsie du ganglion et de la masse. J’ai encore plus peur. Et si c’est un cancer et qu’il s’est propagé à mes ganglions?! On gèle ma peau, on me fait entendre le bruit du « punch » pour que je ne sursaute pas et on me dit de regarder le mur. 4 prélèvements au sein, 2 au ganglion. Je retourne chez moi avec une date de rendez-vous pour mes résultats: Jeudi le 5 décembre 2019.

2 semaines d’attente… Les premiers jours, mon sein est gonflé comme un ballon, je met des « ice pack » aux 15 minutes, mais c’est une douleur endurable. Une semaine plus tard, j’ai une belle grosse bosse bleue/mauve/rouge qui fait un mal d’enfer. Ça change de couleur, je ne sais plus comment me coucher le soir, je porte les brassières sports les plus serrées possible le jour pour éviter que sa bouge. Mon sein n’est plus enflée, mais la masse a prit du volume.

Angoisse et révélation

Ça fait des semaines que je lis sur le sujet, que j’imagine tous les scénarios possibles, allant du simple fibroadénome bénin au cancer. Je cherche la cause, fait des liens entre mon système immunitaire et mon système hormonal, j’essaie de comprendre pourquoi tout cela arrive la même année… Je passe par des semaines d’angoisse à penser au pire.

Tout à coup, j’ai comme une révélation. Je ne sais pas comment l’expliquer, mais c’est comme si pour la première fois de ma vie, je réalise toute la chance que j’ai. Un chum en or, des enfants en parfaite santé, ma maman qui est toujours là pour me réconforter, mon grand frère qui s’inquiète et m’appelle pratiquement tous les jours, mon papa qui m’offre de m’accompagner aux rendez-vous, mes beaux-parents qui s’occupent si bien de mes petits amours… J’ai une maison qu’on vient de tout rénover, je ne manque jamais de rien. J’ai exactement tout ce dont j’ai toujours rêvée… Et pourtant, je chiale souvent. Je chiale pour rien, je stress avec le ménage, ma bedaine post-partum qui n’est jamais partie, mon chum qui passe trop de temps sur l’ordi, mes enfants qui se laisse trainer…

Je réalise, à 32 ans, que j’ai passée ma vie à m’en faire pour des petites niaiseries. On est plusieurs dans le même bâteau. Le nombre de dépressions est en constante hausse, les gens ne sont pas heureux dans leurs emplois, ils passent leurs journées à courir à gauche et à droite, les enfants vont au service de garde matin et soir et endurent des parents stressés le soir parce qu’ils veulent enfin respirer un peu. On vit dans un monde de stress, de course contre la montre et pourtant, on a pratiquement tous un toit sur la tête et de la nourriture dans notre garde-mangé.

Pour moi, c’était évident que les choses devaient changer. Je veux vivre, je veux être heureuse dans ce que je fais, je veux profiter de chaque seconde avec mes enfants et marier mon petit chum parfait. On ne sait jamais ce que la vie nous réserve et c’est à nous d’en profiter lorsque c’est le temps. Contre toute attente, je dois dire que cette foutue masse dans mon sein est la meilleure chose qui a pu m’arriver. Peu importe le résultat final, cette tumeur m’a donné le bonheur, aussi étrange que cela puisse paraitre.

Le mot de la fin

Je termine mon article sur ceci: Regardez autour de vous. Prenez conscience de la chance que vous avez et de tout le positif qui vous entoure, plutôt que de voir du négatif dans partout. Vos rêves, faites-en une réalité même si ça peut sembler trop risqué. C’est quoi le pire qui peut arriver? C’est mieux d’essayer quelque chose et que ça ne fonctionne pas que de passer sa vie à se demander ce qui aurait pu arriver si on avait osé. Quand quelque chose vous cause du stress, essayez de vous dire « Est-ce que c’est vraiment grave? Est-ce que de m’en faire avec ça va vraiment changer quelque chose? ». Parce que le stress ne sert absolument à rien, en plus d’avoir un impact négatif sur votre santé mentale et physique. Si vous êtes malheureux dans une situation, c’est à vous de la changer. Si des gens autour de vous ne vous apportent que du négatif, c’est à vous de les sortir de votre vie. Vous avez le droit. À l’inverse, profitez du temps avec ceux qui vous rendent heureux. Profitez de tout ce qui vous rend heureux.

À bientôt pout la suite…

-xxx- Sarah

Choisir le bonheur

Ça m’a pris 30 ans avant d’être véritablement heureuse.  J’étais pourtant reconnue comme miss sourire, mais bien que mon sourire était souvent honnête, il servait aussi à cacher les émotions que je vivais.  C’était ma façade à moi.

Je crois qu’une bonne partie d’entre nous ne savons plus vraiment ce qu’est le bonheur ou comment le vivre.  On cherche tellement toujours à avoir mieux qu’on ne voit pas ce qu’on a déjà.  De quoi avons-nous réellement besoin pour être heureux?

Quand je me suis arrêté pour me poser cette question là, j’ai réalisé que je passais tout droit à côté du bonheur sans m’en rendre compte.  Je n’avais plus idée de ce qui étais important pour moi et surtout, de qui j’étais réellement.  Mes valeurs, mes besoins, mes passions, ce qui me rend heureuse…

J’ai décidé de prendre ma vie en mains, parce que nous sommes responsable de notre propre bonheur et que personne ne peut le faire à notre place.

Je vous ai donc préparé une liste de 10 gestes qui m’ont grandement aidé à être heureuse.

Être égoïste

Il faut parfois être égoïste pour être heureux.  Nos choix ne peuvent pas plaire à tout le monde.  Il y aura toujours des gens pour vous dire que vous ne faites pas la bonne chose, pour passer des commentaires ou pour juger vos choix.  Mais en bout de ligne, l’important, c’est vous. Chaque personne est différente et ce qui est bien pour un de l’est pas nécessairement pour l’autre.  À un moment, on se doit d’être égoïste et de faire les choses à notre manière si on veut être heureux.

Se calmer les nerfs

Il faut apprendre à se calmer et à laisser les choses moins importantes aller.  Une amie m’a donné un merveilleux conseil un jour.  Elle m’a dit:

Est-ce qu’angoisser va changer le résultat en bout de ligne?  Non. Alors c’est inutile. 

Et ça s’applique à toutes les émotions.  Est-ce l’émotion que tu vis présentement va avoir un impact sur le futur?  Si la réponse est non, alors vaut mieux essayer de lâcher prise. 

Je sais que c’est beaucoup plus difficile à appliquer qu’à dire, mais c’est une phrase que je me répète dès qu’une situation me cause du stress.  Ça m’aide à rationaliser et à me dire que je suis aussi bien de profiter du moment que d’angoisser pour rien, parce que de toute façon, ce que je vis ne changera pas le dénouement.

Oser le changement

Le changement n’est pas négatif, il peut être très positif.  Si vous êtes malheureux dans une situation qui pourrait être différente, c’est à vous de la changer.   Vous êtes malheureux au travail?  Regardez vos autres options ou changez de domaine.  Peut-être que ce ne sera pas aussi payant et moins prestigieux, mais est-ce que c’est vraiment important?

On a tendance à se dire qu’on ne peut pas changer d’emploi parce qu’on arrivera pas à payer tout les comptes, la maison et les voitures.  Mais tout est une question de choix.  On peut très bien déménager dans un endroit plus petit et moins dispendieux, avoir une voiture plus vieille et être plus heureux.  L’argent n’achète pas le bonheur.

Faire le ménage dans sa vie personnelle 

Parfois, un petit ménage dans sa vie personnelle s’impose.  Je m’entoure maintenant de gens que j’aime et qui m’aiment comme je suis, de personnes ouvertes d’esprit qui respectent mes choix et mes valeurs et qui apportent du bonheur à ma vie, pas l’inverse.  Ça ne sert à rien d’avoir 800 amis et de passer sa vie à se sentir jugée ou à avoir quelque chose à prouver.  L’important, c’est que les gens qui vous entourent contribuent à votre bonheur, pas l’inverse.  Si une personne a un impact négatif sur vous, vous avez le droit de la sortir de votre vie.

Apprendre à aimer sa beauté naturelle

L’estime de soi a un grand rôle à jouer sur notre niveau de bonheur.  Être bien dans son corps, c’est difficile.  J’ai encore beaucoup de difficulté avec ce point là!  Portant, je trouve les gens tellement plus beaux au naturel.

On accorde trop d’importance au regard extérieur.  Pourquoi devrait-on se soucier que quelqu’un voit notre cellulite, nos vergetures ou notre ventre post-partum?  C’est naturel, qui a décidé que ce n’était pas beau?

N’importe qui peut avoir l’air d’une vedette de Hollywood avec un entraîneur privé, une tonne de maquillage, une diète stricte, des vêtements sur mesure et Photoshop.  Mais les personnes qui ont un corps  »parfait » ne sont pas nécessairement plus heureuses.  Apprendre à s’aimer tel quel, c’est le plus cadeau qu’on puisse se faire.

Lâcher prise sur les petites choses

C’est un livre sur l’art d’être parents qui m’a aidé à lâcher prise.  On y parlait de quand envoyer son enfant en réflexion et une phrase disait:

Est ce que c’est vraiment grave?  Est-ce que cela va avoir un impact sur la personne qu’il sera plus tard? 

Exemple:  Si ton fils dessine sur ses bras avec des crayons feutres, est ce que cela va avoir un impact négatif sur sa vie future? Non.  Alors encore une fois, vaut mieux lâcher prise.  Tout n’a pas besoin d’être parfaitement contrôlé.

La vie est plus douce quand on arrête de s’énerver pour tout et rien.  J’essaie d’appliquer ça le plus possible dans mon quotidien.  Quand quelque chose me crée une émotion négative, comme mon chum qui laisse traîner sa vaisselle sale sur le comptoir par exemple, j’essaie de prendre une pause et de me dire  »Est-ce que ça vaut vraiment la peine que je m’énerve pour ça? ».  La réponse est habituellement non.

Prendre l’air & bouger

Personne ne peut être heureux en restant enfermé dans la maison ou au bureau à longueur de journée.  Pour se sentir bien, c’est important de prendre l’air.  Prenez un petit instant pour aller prendre une marche ou simplement vous asseoir dehors pour manger.  Le soleil, notre source principale de vitamine D, est essentielle au bonheur.  On se doit de prendre un moment pour faire le vide et profiter de la nature, ne serais-ce qu’un petit 10 minutes par jour.

L’activité physique a un effet bombe sur notre humeur. Si l’on se fie aux recherches sur les bienfaits de l’activité physique, non seulement le fait de bouger permet d’améliorer notre santé physique, mais ça aurait aussi un impact majeur sur notre humeur et notre santé mentale.  Marche, yoga, course à pieds, vélo ou simplement aller jouer dehors avec nos enfants, il suffit d’un petit 20 à 30 minutes d’activité physique par jour pour nous aider à garder le morale.  Profitez-en pour combiner activité physique et extérieur!

Méditer

Je crois sincèrement que la méditation devrait être enseigné à l’école. Dans un monde ou tout va trop vite, on prend rarement le temps de respirer et de faire une pause.  Il existe plusieurs applications mobiles pour apprendre à méditer.  J’ai commencé de cette façon avec l’application  »Calm » et maintenant, ça fait partie de ma routine le soir.  Quand je me couche, j’essaie simplement de me vider l’esprit en respirant profondément et en laissant mon corps se détendre.  Je fais le vide dans mes pensées et je laisse place à ma respiration, jusqu’à ce que je sois assez détendue pour m’endormir paisiblement.  Ça fait un bien fou.

La pensée minimaliste

Le minimalisme est un petit miracle côté bonheur. Je ne vais pas trop élaborer puisque j’ai un article complet à venir sur le sujet, mais le minimalisme a définitivement changé ma vie.  Lorsqu’on apprend à vivre avec moins, on réalise qu’on a pas besoin d’avoir plus. Un toit sur nos têtes, de l’eau potable, de la nourriture, quelques vêtements… Le reste, ce n’est pas une nécessité, mais des besoins qu’on se crée.  De plus, vider un peu la maison pour opter pour un mode de vie plus minimaliste réduit considérablement les tâches ménagères.

Avoir de la compassion

Qu’est ce qui rend plus heureux que le sentiment de faire sa part pour aider?  C’est important de réaliser la chance qu’on a d’être en vie, mais c’est aussi important d’en profiter pour redonner aux autres.  Que ce soit en offrant notre aide aux gens qui nous entourent, en s’impliquant dans un organisme ou en faisant simplement sa part pour aider l’environnement, des petits gestes peuvent nous redonner grand!

Finalement, profitez de la vie, des moments que vous avez avec les gens qui vous entourent, du beau temps… Réduisez les comptes, les nouveaux achats et les dettes et travaillez moins d’heures.  Osez changer les choses, faire ce que vous aimez et assumer la personne que vous êtes.  Vous avez envie de tout lâcher et de partir avec votre sac à dos explorer le tour du monde, faites-le.  Ne vous souciez pas de ce qui va se passer quand vous allez revenir, parce qu’on ne sait jamais combien de temps on a sur cette planète et le seul regret qu’on aura en la quittant, c’est de ne pas en avoir pleinement profité.